ARTHUR PEROLE

Egérie à plusieurs visages, la Muse, libérée du cliché, ne se cantonne pas seulement à une figure féminine, elle s’envisage aussi bien homme qu’androgyne. Elle endosse totalement son rôle : être la représentation de ce qu’on projette d’elle.
Arthur Perole explose la cartographie du désir avec une muse « éclatée », incarnée par quatre danseurs, accompagnés d’un musicien, dos au public Entouré de miroirs noirs, qui reflètent autant la scène que les spectateurs, le quatuor nous entraîne entre pauses figées et arabesques langoureuses dans une atmosphère poétique, énigmatique, parfois même lyrique.
En glissant subtilement des références culturelles populaires, Perole renforce le lien fascinant que ses muses exercent sur nous. Personnifiée dès son titre, Scarlett évoquera pour certains la muse blonde, façon Johansson, pour d’autres, elle sera forcément la brune O’Hara. A l’image de ces deux Scarlett célèbres, les muses de Perole, personnages romantiques mais impliqués et actifs, laissent leur empreinte sur la création en train de s’écrire et de se jouer.
Scarlett rend hommage à toutes les muses et, par extension, aux interprètes qui eux aussi inspirent, incarnent et représentent la danse.

Arthur Perole entre en 2007 au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) en section contemporaine. En 2010 il fonde sa compagnie la CieF ; il crée Divine Hérésie en 2012 pour les Nuits Estivales du Château de Mouans-Sartoux. La pièce Stimmlos créée en février 2014 au Festival Faits d’hiver marque le début de son travail autour de la notion de regard. Sa prochaine création, Rock’n Chair, adressée au jeune public verra le jour en octobre 2016 au Théâtre du Merlan à Marseille.