Sur l’interprétation – titre de l’instant / Discontrol Party sont programmés dans le cadre de Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être. Un événement de la Fondation Daniel et Nina Carasso, en partenariat avec la Chaire “arts & sciences” (portée par l’École polytechnique / l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL / la Fondation Daniel et Nina Carasso) et la Cité internationale des arts. Commissariat et production déléguée : Bétonsalon.
Un simple studio de danse, à l’intérieur : des danseurs, un chorégraphe, des techniciens, des spectateurs, qui entrent, sortent, forment groupe, ou au contraire s’individualisent, l’ensemble se déroulant durant quatre heures. Yaïr Barelli ouvre un espace où chacun participe à l’événement de faire spectacle. Il s’ingénie d’abord à brouiller les différentes positions préétablies dans la salle et crée un échange particulier entre le public, les acteurs et les techniciens, qui réagissent tous à une partition pré enregistrée. Cette réaction devient en fait l’événement performatif. Sur l’interprétation – titre de l’instant souligne que l’événement du spectacle se tisse sur le moment. Le projet souligne une responsabilité commune que portent tous les présents à cet instant-là. N’est-ce pas le niveau d’engagement de chacun qui définira la qualité de l’instant ? Ce qui construit le spectacle vivant ? Et qui rend chaque représentation unique, à l’image de chaque individu ? Un mot peu ou plus utilisé définit l’action du public et ce qui le constitue : l’assistance. Tout s’imbrique et se résout dans l’instant. À point nommé.
Yaïr Barelli est né à Jérusalem en 1981 et installé en France depuis 2008. Il a suivi la formation du C.D.C à Toulouse ainsi que le programme Essais au CNDC à Angers. Il travaille comme interprète pour différents artistes et chorégraphes : Emmanuelle Huynh, Marlène Monteiro Freitas, Tino Sehgal, Jocelyn Cottencin, Christian Rizzo et Jérôme Bel. Ses travaux sont présentés dans des théâtres ainsi que dans des galeries et centres d’art. Il collabore fréquemment avec les artistes visuels : Neal Beggs, le collectif åbäke, Pauline Bastard, Ivan Argote.
