du 15 au 20 jan 2018 — 21h

Relâche : 18.01

Théâtre de la Bastille

Lisbeth Gruwez

We’re pretty fuckin’far from okay

 

Concept & chorégraphie : Lisbeth Gruwez | Composition, son et assistanat : Maarten Van Cauwenberghe | Artistes : Wannes Labath & Lisbeth Gruwez | Dramaturgie : Bart Van den Eynde | Répétiteur : Lucius Romeo-Fromm | Éclairage : Harry Cole et Caroline Mathieu | Direction technique : Thomas Glorieux | Scénographie : Marie Szersnovicz, Lisbeth Gruwez et Maarten Van Cauwenberghe | Costumes : Alexandra Sebbag | Manager pour la production : Arnaud Vanrafelghem | Collaborateur communication : Daan Borloo | Photo : ©Leif Firnhaber

Production : Voetvolk vzw | Coproduction : Festival d’Avignon, La Bâtie-Festival de Genève, KVS, Le Phare, Centre Chorégraphique National du Havre Normandie, Theater Im Pumpenhaus, Les Brigittines, Tandem Arras-Douai, Weimar Kunstfest, Julidans, MA Scène Nationale – Pays de Montbéliard et Troubleyn|Jan Fabre. En résidence : Troubleyn|Jan Fabre, Buda Kunstencentrum, Stuk et Les Brigittines | Avec le soutien de : kc NONA, la Communauté flamande et la Commission de la Communauté flamande.
www.voetvolk.be

 

Avoir le pouvoir de focaliser le regard des autres sur sa personne et accentuer le ressenti de la vision que l’on a d’elle : tels sont les pouvoirs de Lisbeth Gruwez sur le spectateur qui a la chance de la découvrir. Cette formidable interprète trempée d’huile à l’occasion du solo spectaculaire écrit par Jan Fabre en 2004 (Quando l’uomo principale e una donna) s’est transformée en une chorégraphe entièrement vouée à la force de ses recherches sur les mutations du corps social et ses déviances. Son triptyque est amorcé par le solo It’s going to get worse and worse and worse, my friend, une pure merveille gestuelle et expressive créée à partir des phrases d’un télévangéliste américain et de l’analyse des gestes stylisés de l’orateur. Seront créés par la suite AH/AH, puis ce troisième volet intitulé We’re pretty fuckin’ far from okay. La peur et la violence, exacerbées depuis les vagues d’attentats, ont bouleversé nos esprits. Lisbeth Gruwez s’en est imprégnée, en analysant les réactions physiques de peur, de panique et de fuite, transposées dans ce duo évoquant le viol, l’abus, l’impasse. En réalité, ce couple, ces chaises colorées, les t-shirts tiraillés et même les souffles haletants versent dans une sorte de figuration abstraite qui nous happe.

Après avoir suivi une formation classique enfant, Lisbeth Gruwez entre à l’Institut municipal d’Anvers puis suit P.A.R.T.S, l’école créée par Anne Teresa de Keersmaeker, jusqu’en 1998. Elle est ensuite interprète de Wim Vandekeybus et travaille très vite auprès de Jan Fabre. Son interprétation de Je suis sang en Avignon aura été marquante. Son chemin d’interprète croisera aussi la route de Grace Ellen Barkey, Sidi Larbi Cherkaoui et Riina Saastamoinen. En 2006, elle co-crée la compagnie Voetvolk avec le compositeur Maarten Van Cauwenberghe.