CAMILLE MUTEL

Devenu une incertitude, un possible, l’amour dans Go, go, go, said the bird (human kind cannot bear very much reality) se mue en érotisme. Il s’ancre dans le vide que permet l’espace entre les corps. Espace saturé de tensions, de liens invisibles. Sur scène, un homme et une femme, une étreinte, un couple ; une deuxième femme, les observant.
Le vide et la ville. Le vide comme cristallisation du caractère aléatoire du désir entre les corps. La ville comme révélateur des liens en présence. Camille Mutel interroge l’acte érotique en refusant toute narration. Ce qui importe ne saurait être dit. Ce lien invisible, indicible, se dessine dans les silences. Marquant la profondeur et la violence de la relation.
 

Danseuse interprète et chorégraphe, Camille Mutel se forme à la danse butoh avec Masaki Iwana. La notion de nudité est une question qui anime son travail chorégraphique (Nu(e) muet en 2012), que ce soit dans ses propres projets au sein de sa compagnie Li(luo), crée en 2004, ou comme interprète pour d’autres chorégraphes. Il y a dans sa démarche une unité autour du questionnement de l’intime et de la « nécessaire vanité » de le mettre en scène.

 

Présentation précédée par KATALIN PATKAÏ HS