About Love and Death, élégie pour Raimund Hoghe
- 20.01 | 20h
- 21.01 | 20h
Comment témoigner de la collaboration, durant quinze ans, resserrée, artistique, humaine, entre deux interprètes et chorégraphes, amis de scène ? Que reste-t-il de ce duo lorsque l’un des deux meurt ? Emmanuel Eggermont évoque Raimund Hoghe. Au-delà de l’hommage. Il pose un poème, une élégie, avec son lot de nostalgie et de tristesse, mais qui serait un double portrait car si des matériaux de l’univers de l’un sont offerts, c’est bien l’autre dont le corps bouge, danse, incarne. Ainsi une autre collaboration s’instaure, se compose, ainsi toute une palette iconographique et musicale se déploie, ravivée. Recueil précieux, accueillant aussi des inédits, révélant sensiblement cet univers hoghien qui a marqué l’histoire de la danse.
« Ce qui émeut aux larmes, c’est cette sincérité, l’humilité de cet immense interprète dans un monde où les egos, trop souvent, dominent. Cette filiation n’étouffe pas. Elle libère. »
Claudine Colozzi, loeildolivier.fr
Biographie
Après une formation au Centre national de danse contemporaine d’Angers, Emmanuel Eggermont fait ses débuts de danseur à Madrid auprès de Carmen Werner. Fasciné par la découverte d’autres cultures, il séjourne également deux ans en Corée du Sud pour y mener un projet mêlant pédagogie et chorégraphie. Cette période – ainsi que sa collaboration de plus de quinze ans avec Raimund Hoghe (Boléro Variations, Si je meurs laissez le balcon ouvert, L’Après-midi…) – marque son travail en lui insufflant un goût pour l’essentiel, la sincérité et l’humanité au plateau. Aujourd’hui légataire de cette œuvre, il signe la chorégraphie de An Evening with Raimund (2021), About Love and Death (2024), pièces questionnant l’héritage et la filiation dans le champ chorégraphique.
À la suite d’une résidence de recherche à L’L (lieu de recherche expérimentale en arts de la scène à Bruxelles) où il y questionne sa pratique de 2011 à 2016, Emmanuel Eggermont commence à développer ses projets chorégraphiques au sein de L’Anthracite (Lille). Ses pièces rayonnent au niveau national et européen (Suisse, Portugal, Allemagne…). Elles l’amèneront notamment à obtenir la bourse Beaumarchais-SACD et à participer à deux reprises au festival In d’Avignon. Avec un goût tangible pour les arts plastiques et l’architecture, il s’y déploie des images aux résonances expressionnistes qui côtoient une danse abstraite et des tonalités performatives. Ses trois dernières créations, Πόλις (Pólis), Aberration et All Over Nymphéas suivent cette ligne artistique et forment un cycle « chromato-chorégraphique ». Monochromies et études picturales invitent le spectateur à devenir conscient de ce qui repose invisiblement en lui, son histoire enfouie et celle qui s’y superpose. Emmanuel Eggermont était artiste associé au Centre Chorégraphique National de Tours (2019 – 2023). Pendant cette période, il commence une réflexion sur la durabilité des idées artistiques mêlant transmission et création.
Production
production L’Anthracite
coproductions CCNT direction Thomas Lebrun, Le Gymnase CDCN Roubaix Hauts-de-France, CCAM / Scène Nationale de Vandoeuvre, Les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, Charleroi Danse – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
avec les aides de la DRAC Hauts-de- France et de la Région Hauts-de-France
photo © Jihé Jung
Distribution
concept, chorégraphie et interprétation Emmanuel Eggermont
collaboration artistique Jihyé Jung
création lumière Alice Dussart
régie sonore Julien Lepreux
remerciements Kite Vollard
production et diffusion Sylvia Courty, Boom’Structur
administration de production Violaine Kalouaz